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Akooel & Poupou
20 décembre 2007

C'est repartie pour une grève !

Société Seulement quatre pharmacies ouvertes aujourd’hui et demain CLICANOO.COM | Publié le 20 décembre 2007 320x220_Sans_titre_1_2785 La grève des pharmaciens est reconduite depuis hier soir et jusqu’à nouvel ordre. Aujourd’hui comme demain, quatre pharmacies assureront le service minimum de garde dans chaque micro-région de l’île. Demain, lors de leur assemblée générale, les pharmaciens décideront de la suite du bras de fer avec le gouvernement. Après le coup d’épée dans l’eau de leurs rendez-vous à Paris, les pharmaciens réunionnais maintiennent leur ligne de front. Ils ont reconduit la grève hier soir, et ce jusqu’à nouvel ordre. Le gouvernement n’a pas changé sa position sur la baisse du prix des médicaments dans les Dom. “Cette fois, il n’y aura pas de réquisitions préfectorales, avertit Patrick Gaubert de l’intersyndicale des pharmaciens. Nous avons proposé un tableau de garde et nous nous sommes entendus avec la préfecture.” L’intersyndicale s’est donc organisée pour que quatre pharmacies assurent les gardes aujourd’hui et demain aux quatre coins de l’île (voir tableau). “Pour ce 20 décembre, c’est comme les autres jours fériés, les gens devront sonner”, précise Patrick Gaubert. Quatre pharmacies seulement pendant deux jours, ça fait chiche pour un territoire qui compte près de 750 000 habitants, d’autant que cela précède le week-end et le mardi 25 décembre. Et le mot d’ordre de grève pourrait être répété vendredi. Mais le service de garde de seulement quatre pharmacies pour toute l’île paraît difficilement envisageable sur le long terme, sans risquer des situations dramatiques pour les malades. “Nous tenons une assemblée générale vendredi, informe Patrick Gaubert. La délégation envoyée à Paris sera rentrée et dressera le topo à tout le monde. Là, nous discuterons et voterons des actions que nous avons sous le coude pour les prochains jours.” ” Après “l’échec de la pseudo-concertation” de mardi à l’Elysée et au ministère de la Santé, les pharmaciens réunionnais se disent “obligés de durcir le ton”. Et “ce n’est pas de gaieté de cœur, assure le membre de l’intersyndicale réunionnaise. On ne veut pas ennuyer les gens, mais les sensibiliser. Si on tue la moitié des pharmacies, ça aura un impact négatif sur la qualité des soins aux Réunionnais.” Le mouvement de grève des pharmaciens d’officine est repris aux Antilles et en Guyane. “Même combat”, indique Patrick Gaubert. Les représentants des pharmaciens domiens seraient ressortis “assez furieux” de leur rendez-vous au ministère de la Santé mardi soir, où on les a “reçus avec condescendance”, rapporte-t-il. L’intersyndicale le répète. Tout était joué avant leur arrivée à Paris. “Le mot d’ordre était politique et notre dossier économique ne pouvait pas grand-chose à ça”, reprend Patrick Gaubert. La délégation a pourtant eu le sentiment, selon lui, que “quand ils ont vu le dossier au ministère de la Santé, on les a sentis interloqués”. Depuis les rencontres à Paris, rien n’a filtré côté gouvernemental, si ce n’est par ricochet la volonté ferme de confirmer la baisse du prix des médicaments dans les Dom. Le pourcentage exact de cette baisse n’est toujours pas connu. “Entre 3 et 5 %”, estimait mardi soir Mario Lechat, le porte-parole de l’intersyndicale des pharmaciens réunionnais. Pas de détails non plus sur la date, annoncée “avant fin 2007”, ou l’impact de cette mesure présentée pour aider le pouvoir d’achat. À la Réunion, une large partie de la population ne paye pas du tout de médicaments. Et pour ce qui est de connaître les marges mirobolantes ou non des pharmaciens, cette affaire à rebondissements ne semble pas en voie d’éclaircir le mystère. Bérengère Nauleau - Quand les apothicaires fulminent… On n’est jamais trahi que par les siens, doivent amèrement songer les pharmaciens des tropiques, Réunionnais y compris. En effet, leur “ministresse”, Roselyne Bachelot-Narquin, pour être docteur en pharmacie, leur administre saignée et clystère sans prêter garde à leurs cris d’orfraie. Il est vrai que l’apothicaire n’est que rarement assimilé au prolétaire et le bon peuple n’éprouve que fort peu de compassion pour ces commerçants qui leur fourguent de plus en plus de médicaments, de moins en moins remboursés… par la Sécu. De fait la grève des officines est mal perçue, mal comprise, quand bien même ce qui la provoque, la baisse de 3 à 5% du prix des médicaments, n’aura qu’un impact homéopathique sur la bourse du boug’ moyen, laquelle est déjà bien plate. Les pharmaciens auront beau ergoter, argumenter, couper les marges en quatre et les comparer avec celles de leurs confrères de l’hémisphère Nord, les conséquences pratiques de leur grève sur l’humeur populaire seront très négatives. Que n’ont-ils en temps utile, entrepris d’éclairer les consommateurs de médicaments et de soins sur les causes réelles du trou de la Sécu, sur le packaging absurde de la pilule qui fait que l’on en achète toujours trop ou pas assez, sur leur rôle de conseil et de préparateur… Le succès de la pharmacie moderne, qui ressemble de plus en plus à un supermarché ou à un drugstore, est sans doute à l’origine de la relative désaffection du public pour la cause des apothicaires. Qu’il soit fondé ou pas, le souci qu’ils manifestent pour la gestion de leurs affaires, la pérennité de leurs investissements, ne sera jamais convaincant pour le plus grand nombre. Que n’ont-ils milité publiquement pour l’instauration d’une continuité territoriale du médicament ? Leur voix aurait été certainement plus audible. Philippe Le Claire
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